Cette nuit, j’ai pris mes baskets et mon pull. Et puis je suis parti. Je suis parti courir.
Il faisait frais et venteux, mais les rues étaient vides. Le bruit des pas, des conversations, et des véhicules quotidiens du jour avait disparu. Et seul, avec mon corps et mon esprit, j’ai parcouru ma ville, puis la suivante, et celle d’après, avec le regard porté sur les formes et les lumières. L’éclairage des rues aidant, j’observais les maisons des familles, les constructions où l’on y travaillait, et le décor des lieux de passage. Je regardais aussi au loin, vers ces points lumineux dans l’immense espace entourant cette terre.
Les jambes et mon souffle me portaient jusqu’à l’aqueduc traversant les villes d’ici. Cette fois-ci, à la place des étoiles, des arches se profilaient jusqu’à l’horizon. Et dans le calme parcourant le lieu, je décidais de marcher et de laisser à mon corps le temps du silence.
Puis j’ai repris ma course.